Quand j’ai eu à choisir ma prochaine destination, la Malaisie s’est imposée à moi. Je voulais m’éloigner des lieux de prédilection du tourisme de masse comme Bali. Pourtant, je souhaitais me rendre dans un pays exotique. Mon principal critère était la communion avec la nature. Cette photo de jungle illustre parfaitement la richesse verte que possède la Malaisie.
Détour à Taman Negara où la nature est la reine incontestée
Fraîchement débarquée à Kuala Lumpur, j’ai dû patienter et ne partir vers le parc que le jour d’après. J’avais décidé de prendre le bus pour Jerantut le lendemain matin. Ensuite, je me suis rendue à Kuala Tahan. C’est là que je me suis renseignée à propos de tout ce que je devais savoir concernant l’hébergement. Ils m’ont également donné de précieux conseils de sécurité. Mon package sur le dos, me voilà prête pour la grande aventure. Côté habitation, les autorités malaisiennes admettent le camping, mais en dehors de la saison des pluies. Il s’agit d’une mesure de protection des touristes. Il existe des hôtels et des auberges prêtes à accueillir les aventuriers aux abords du parc. L’office du tourisme peut même indiquer les tarifs que chacun pratique.
La jungle de la réserve regorge de merveilles naturelles. Pour en apercevoir le maximum, je conseille d’emprunter la Canopy Walkway. Il s’agit d’un réseau de ponts suspendus qui serpentent à travers les branches feuillues. La partie supérieure des forêts tropicales frétille de vie et possède une biodiversité très riche. Certains scientifiques arguent même qu’ils représentent un écosystème à part entière. Le trek reste le sport favori dans cette jungle fournie. À cause de cette épaisseur, je recommande vivement de faire appel à un guide. Il agrémentera les balades d’explications concernant la vie des animaux. Il saura dénicher des coins inconnus du grand public.
Aventure humaine et découvertes étonnantes au cœur de Kuala Selangor
La suite de mon voyage va encore concerner la nature. Je reprends le bus depuis Jerantut. Je me suis prise d’affection pour ce moyen de transport. Dans l’habitacle désuet de la voiture, je me lie d’amitié avec une dame. Les Malaisiens ont le sourire et le contact faciles. Dans un anglais balbutiant (de part et d’autre), nous apprenons à faire connaissance. Je suis touchée, car elle s’inquiète, sans juger, de me voir voyager seule. J’atteins ma destination le cœur léger et excité comme une puce. Comparée à Taman Negara qui s’étend sur 4 343 km2, Kuala Selangor semble petite (1 195 km2).
Le parc naturel du même nom est accolé à un village tout à fait charmant. J’en profite pour faire du tourisme, et je découvre Bukit Melawati. Je plonge des deux pieds dans l’histoire de la cité. Je vois des vestiges du fort qui dominait autrefois la vallée. Il suffit de consulter ce lien pour en savoir plus concernant cette colline. Flânant parmi ces témoignages du passé, je fus agréablement interrompue dans ma rêverie. En effet, un singe de couleur gris argent sauta devant moi, manifestement dans l’attente de nourriture. Cette surprise me plonge déjà dans l’atmosphère que je vais vivre dans le parc Kuala Selangor. Celui-ci se veut touristique, car beaucoup d’étrangers font le détour. Tous désirent admirer le ballet des lucioles. Pour ma part, j’ai pris la formule avec dîner inclus afin de prolonger cet instant magique au maximum.
Dépaysement, partage et aventure sociale sur la riche île de Bornéo
Pour ma dernière destination, j’ai décidé de faire un grand saut. Je me suis transportée sur l’île de Bornéo. Je ne pouvais repartir de Malaisie sans avoir admiré le vrai visage d’un authentique orang-outan. Cette île représente le dernier refuge de ces animaux. Ils s’y ébattent en toute liberté. À dire vrai, je m’y suis rendue en tant que bénévole. Je ressentais le besoin de faire quelque chose pour les aider à vivre mieux. Le refuge de Sepilok, à Sandakan, accueille toutes sortes d’animaux pour les remettre en forme. Comme je ne pouvais pas rester longtemps, il ne me fut pas permis de m’occuper d’un blessé. Mais beaucoup d’autres tâches existent. J’ai appris le sens du partage et la valeur du travail en équipe (moi qui suis plus une solitaire).
À part cela, les activités ne manquent pas à Bornéo. Insatiable que je suis, je me suis trouvé un autre parc à visiter. Celui de Bako. Ce sont les singes qui y sont les vedettes. Si vous êtes bon observateur, vous n’aurez aucun besoin d’un guide. Les sentiers à parcourir demeurent courts et les voies sont claires. Les singes appelés Silverleaf monkeys se montrent sans complexe aux visiteurs. Les nasiques exhibent le bout de leur (long) nez, perchés sur les hautes branches. En gros, ce voyage au cœur de la nature me fut une expérience inoubliable.