Depuis 2014, le crowdfunding permet aux Français de prêter une partie de leur épargne aux entreprises tricolores. Si les start-ups et le secteur de l’immobilier ont été les premiers à profiter de cette nouvelle source de financement, les EnR séduisent aujourd’hui de plus en plus de particuliers.
Qu’est-ce que le crowdfunding ?
Fin 2014, une modification de la loi de Finances offre enfin un cadre légale au crowdfunding. Ce que l’on pourrait traduire littéralement par financement par la foule n’est ni plus ni moins que l’opportunité pour les particuliers de prêter ou d’investir dans des entreprises porteuses d’un projet.
Une véritable révolution quand on sait que jusqu’ici, seuls les business angels et les banques le pouvaient.
Si le financement participatif met donc fin à un monopole, il donne surtout aux petits épargnants l’opportunité de faire fructifier leur épargne de manière plus lucrative qu’un Livret A. Toutefois, si les taux peuvent flirter avec les 10% d’intérêts, il faut savoir que ce n’est pas sans risque.
Investir dans les énergies renouvelables
Depuis 2014, de nombreuses entreprises dans lesquelles les Français avaient placé une partie de leur épargne ont dû se résoudre à baisser le rideau pour des raisons diverses, la principale étant qu’elles ne sont pas parvenues à trouver leur clientèle.
Un problème que ne rencontrent les porteurs de projets en rapport avec les Energies Renouvelables (EnR). Et pour cause puisque, ces entreprises signent systématiquement en accord de rachat de l’électricité verte qu’elles produisent par EDF pendant vingt ans. Une période durant laquelle le producteur d’énergie est certain de vendre 100% de son électricité.
De fait, investir dans le solaire ou l’éolien présente un risque bien moindre qu’un investissement dans une start-up, aussi prometteuse soit-elle. D’ailleurs, les rendements n’excèdent généralement pas 5% brut. Un ratio rentabilité/prise de risques favorable aux épargnants qui explique que les projets soient financés de plus en plus rapidement sur des plates-formes telles que Wiseed, Lumo ou encore Lendosphère.
Enfin, il faut savoir que si les porteurs de projet se tournent vers le crowdfunding pour financer en partie de tels projets EnR, ce n’est pas par philanthropie. En fait, ils sont de plus en plus nombreux à proposer aux habitants situés à proximité, l’exclusivité ou des conditions privilégiées pour financer ce projet. Ainsi, ils réduisent le risque d’une procédure de la part du voisinage.