Si les pruniers sont des arbres fruitiers qui poussent sans grande difficulté dans toute la France, leur production peut être considérablement réduite par deux maladies, la moniliose et la tavelure du prunier. Comment les traiter ?
Le diagnostic de la maladie du prunier
Que ce soit un quetschier ou un mirabellier par exemple, le prunier est un arbre fruitier qui donne de bons résultats quelle que soit la nature du sol. Lourde, argileuse, sablonneuse et même calcaire, cela ne le dérange pas. En revanche, celui-ci est sensible à la sécheresse et à la canicule.
Malgré une floraison abondante et la présence d’autres pruniers pollinisateurs à proximité, vous observez un développement anormalement faible des fruits? Ceux-ci finissent par se flétrir et tomber au pied de l’arbre ? En est-ce donc fini des délicieuses tartes aux prunes et encore d’une bonne liqueur maison ?
S’il s’agit d’un manque d’eau en raison d’une longue période sans pluie, il n’y a en effet pas grand chose à faire si ce n’est espérer un changement de temps.
Dans le cas contraire, il est fort à parier que votre arbre soit atteint, soit par la tavelure du prunier, soir par la moniliose. Et dans un cas comme dans l’autre, un traitement s’impose pour espérer avoir une récolte l’année suivante.
Quel traitement appliquer ?
La première des choses est de ne surtout pas laisser les fruits contaminés au pied de l’arbre. Une fois ramassés, idéalement, il faut les brûler ou les mettre à la poubelle. En aucun cas vous ne devez les mettre dans votre composteur bois ou plastique. Dans un second temps, si vous repérez des fruits abîmés dans l’arbre et si vous avez possibilité de les atteindre, n’hésitez pas à les supprimer également.
Ces étapes ne sauveront pas votre récolte de l’année mais permettront de ne pas contaminer davantage votre arbre ou ceux des environs.
Le traitement en lui-même ne peut être appliqué qu’au sortir de l’hiver, lorsque les bourgeons se gonflent. A ce moment, il est recommandé de pulvériser de la bouillie bordelaise en quantité raisonnable. En effet, il s’agit d’un fongicide à base de chaux éteinte et de de sulfate de cuivre, d’où sa couleur si caractéristique.
Il est également conseiller de renouveler l’opération, mais avec une décoction de prêle. Cette fois, il faut attendre le moment où toutes les fleurs ont perdu leurs pétales pour ne pas perturber les abeilles et autres pollinisateurs.
Enfin, pour éviter toute contamination de vos pruniers, ne les taillez pas en hiver, mais uniquement de la fin de l’été à la fin octobre.