Selon une étude récente, les sujets qui présentent une glycémie relativement élevée risquent davantage de développer des maladies cardiovasculaires, indépendamment de la présence d’un prédiabète ou d’un diagnostic de diabète de type 2. Il s’agit d’une nouvelle particulièrement inquiétante pour les femmes, qui courent un risque plus élevé de problèmes cardiovasculaires que les hommes. Toutefois, dans l’étude, l’écart entre les sexes semble largement disparaître après ajustement de l’utilisation de médicaments et des facteurs de style de vie. La découverte des résultats permet un rappel brutal de l’importance du contrôle de la glycémie et de l’adoption de mesures préventives pour réduire le risque de maladies cardio-vasculaires.
L’augmentation du taux de glucose dans le sang
Selon des recherches récentes, les personnes qui présentent un taux de glycémie faible et normal ont moins de risques aux maladies cardiovasculaires. Néanmoins, cette découverte ne peut pas être adaptée aux personnes souffrant de diabète ou aux individus qui n’adoptent pas fréquemment un mode de vie sain. En outre, les résultats ne peuvent pas être applicables aux personnes n’appartenant pas à la tranche d’âge spécifique de l’étude. Cependant, cette étude permet la confirmation à un niveau déjà reconnu du contrôle de la glycémie, qui permet de réduire considérablement le risque de complications diverses, notamment les maladies cardiovasculaires, l’hypercholestérolémie et l’hypertension artérielle.
D’après une autre méta-analyse, les individus non diabétiques qui utilisent des médicaments hypotenseurs présentent des réductions comparables du risque de maladie cardiovasculaire, par rapport aux diabétiques. Selon les chercheurs, ce résultat soutient l’utilisation plus large des programmes de médicaments dans la gestion de la prévention des maladies cardiovasculaires chez les personnes non diabétiques. La hausse des risques observée chez les femmes et les hommes peut être atténuée par des mesures correctives, notamment des stratégies de réduction du poids et une utilisation accrue des médicaments antihypertenseurs et des statines.
Toutefois, les hommes étaient plus enclins que les femmes à utiliser ces médicaments, selon une étude récente. Ainsi, les femmes ne reçoivent peut-être pas les mêmes ordonnances pour ces médicaments préventifs que les hommes, malgré un taux de glycémie similaire. En dépit des efforts déployés, les femmes exposées ne bénéficient pas d’un traitement adéquat par rapport à leurs homologues masculins. De plus, les causes de la disparité entre les hommes et les femmes ne sont pas expliquées. Les femmes diabétiques sont moins susceptibles de présenter des symptômes. En d’autres termes, la maladie cardiovasculaire qui touche les femmes risque de ne pas être diagnostiquée pendant plus longtemps.
Les risques liés au cœur du prédiabète
Dans le cadre d’une étude qualitative menée auprès de plus de 400 000 participants, le lien entre l’hyperglycémie et les maladies cardiovasculaires soulève des interrogations fondamentales. Au cours de l’étude, les participants ont été répartis en 4 groupes en fonction du taux moyen de sucre dans le sang, et le suivi de la prévalence de divers problèmes de maladies cardiovasculaires a été effectué auprès de chacun de ces groupes. Plus précisément, les chercheurs ont constaté que les hommes qui souffraient de diabète non diagnostiqué ou de prédiabète présentaient un risque accru de 30 % de développer une maladie cardiovasculaire par rapport à des sujets présentant des taux de glycémie normaux.
En comparaison, les femmes souffrant d’un diabète non diagnostiqué ou d’un prédiabète avaient respectivement 45 % et 35 % de risques supplémentaires par rapport aux femmes ayant un taux de glycémie normal. De même, les hommes chez qui un diabète a été diagnostiqué ont un risque accru de 50 % de développer une maladie cardiovasculaire. Dans le cas des femmes diagnostiquées diabétiques, le risque était deux fois plus élevé.
Toutefois, en tenant compte de l’obésité, qui peut être atténuée par des changements de mode de vie, ainsi que de l’utilisation de médicaments pour le chlorestérol ou la tension artérielle (tels que les statines), les différences entre les femmes et les hommes se sont considérablement réduites. Néanmoins, même après ces ajustements, les hommes atteints de diabète ou de prédiabète non diagnostiqués couraient toujours un risque accru de développer une maladie coronarienne.
Le changement de mode de vie pour lutter contre le prédiabète
Le prédiabète est un signal d’alarme sérieux qui ne doit pas être sous-estimé. Les individus qui sont informés de la présence d’un prédiabète disposent désormais des moyens indispensables à la mise en œuvre de changements de mode de vie qui peuvent potentiellement repousser le développement d’un diabète de type 2, d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral. Selon les spécialistes, les personnes atteintes de prédiabète peuvent attendre plusieurs années avant de développer un diabète, et peuvent donc adopter une stratégie de prévention pour limiter le risque de complications cardiovasculaires à long terme. Grâce au régime alimentaire équilibré, pauvre en glucides raffinés, en sucres ajoutés et en graisses saturées, et à l’accent mis sur la consommation de glucides complexes, de fruits crus et de légumes non féculents, les risques de diabète de type 2 ou de problèmes cardiovasculaires associés peuvent être réduits de manière significative.
Le régime méditerranéen (présenté sur Esanté Picardie) et le régime DASH se sont révélés très bénéfiques pour la santé. En outre, plusieurs recherches soulignent le rôle majeur de l’exercice physique dans l’amélioration de la sensibilité à l’insuline chez les personnes atteintes de prédiabète et d’obésité. La pratique de l’exercice physique passe par un entraînement à la fois musculaire et cardiovasculaire. Bien que l’adoption d’un régime alimentaire sain et la pratique régulière d’une activité physique puissent contribuer à la réduction du risque de développer un diabète de type 2, le risque d’une personne dépend également d’autres facteurs, notamment génétiques. En conséquence, la surveillance des facteurs de risque potentiels, tels que les contrôles du cholestérol et des lipides, les tests de glycémie, la surveillance de la tension artérielle et d’autres dépistages préventifs, sont cruciaux.